Rêveuse par nature... Le blog d'une flâneuse du quotidien en quête d'insolite et de poésie.
16 Avril 2021
(À Toyen)
Une pluie d'yeux en fusion
Strie la falaise de givre où s'émousse le biseau des reflets
Vitrifie la brume cendreuse qui noyait nos plus secrètes ruines
Calcine l'ombre portée de nos masques
Illuminés au plus bas de notre fondrière
Riches d'un long cœur à cœur avec les filons
Nous les vigiles
Nous pouvons lever nos paupières lourdes de limon
Et ceints du diadème de nos larmes
Briser les serrures de l'ultime ouragan
Élie-Charles Flamand (La lune feuillée, 1968)
Pour moi Élie-Charles Flamand est le poète des entrailles, en marche depuis les ténèbres des profondeurs vers la lumière. De la même manière qu'un mineur fouille la terre pour en extraire le minerai, il fouille son âme et la nôtre pour en extraire de véritables pépites poétiques.
Sa poésie est foisonnement d'images, déversées telles des coulées de lave. Je veux juste me laisser emporter et m'immerger dans la beauté de ses visions.